PME et économie de la connaissance
Les PME naissent souvent dans l’esprit de l’entrepreneur à partir d’une vision, d’une idée ou d’un constat. Confrontée à la réalité du terrain, le concept d’origine doit souvent être adapté. Cette responsabilité revient au porteur du projet.
Mais le chemin est semé d’obstacles. De nouvelles ressources doivent être apportées pour assurer la croissance.
Des crises monopolisent l’attention du dirigeant qui se trouve en première ligne.
Le cash-flow est la préoccupation principale du manager.
En bref, le décideur a du mal à organiser la gestion des savoirs au-delà de son élan initial.
Pourtant, ce sont souvent les savoirs spécifiques de l’entreprise ainsi que sa capacité à les diffuser et à en acquérir de nouveaux qui permettront d’entrer en phase de croissance.
On pense souvent aux entreprises High Tech, mais cette logique ne s’applique pas uniquement à celles-ci.
Si l’on prend le cas de la restauration, le restaurateur devra au début être très vigilent pour durer au-delà de la phase de mortalité élevée des nouvelles entreprises.
Il devra être vigilent sur les finances, bien sûr, mais aussi sur la qualité et la régularité de son service.
A moins d’être sur une rente de situation, la déception des clients peut lui être fatale.
Dans un secteur où la main-d’œuvre est générique et pas très stable, il lui faut déployer des ressources importantes pour « tenir » son service.
Une fois passé le cap fatidique, s’il veut se développer, il va décliner son concept. Cette déclinaison implique un apprentissage du marché, une parfaite maitrise de son concept et la capacité à bien le transmettre aux autres.
Cela est particulièrement vrai dans le cas de la Franchise où toute baisse de qualité chez un franchisé peut nuire au réseau.
Ce qui explique que les franchiseurs transmettent à leurs franchisés les savoirs nécessaires à la bonne gestion de leur concept. En effet, il s’agit de maintenir la notoriété du réseau et de pérenniser la success story.
Concernant les entreprises High Tech, par nature innovantes, celles-ci « baignent » pour ainsi dire dans l’économie de la connaissance.
Elles développent d’ailleurs parfois des modèles d’organisation, des savoirs et façonnent des hommes assez originaux.
Dans le domaine High Tech au Japon, il n’est ainsi pas rare de voir des équipes où les décisions se font de manière collégiale, par le consensus et après avoir entendu l’avis de chacun. La direction dans ces équipes est souvent tournante.
Dans cette transition qu’est l’économie des savoirs beaucoup y voient une piste pour répondre à la globalisation.
Pour d’autres, la promotion de cette stratégie permettrait aux entreprises d’investir durablement sur leurs actifs immatériels, leurs savoirs spécifiques.
Pour les PME positionnés sur des marchés innovants ou spécifiques, c’est un levier pour assurer croissance interne et compétitivité.
Cependant, il y a bien sûr en la matière, très loin de la pensée au geste. Même si l’Europe est rentrée progressivement dans cette phase, il subsiste cependant des freins notamment organisationnels.
Lire également : Croissance interne et économie de la connaissance
Pour en savoir plus sur l’exemple du Japon, consulter : Le Japon comme société de connaissance : quelles leçons pour la France ?
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