intelligence financière

Les mécanismes de l’Intelligence financière permettent aux entreprises de détenir les informations essentielles pour faire face aux crises et ainsi donner les bons signaux aux investisseurs.

I – Gérer les flux d’informations
L’interdépendance croissante des économies s’est traduite par la multiplication des flux de toutes natures. D’après F. Racheline, quatre grands types de flux prédominent et caractérisent l’économie mondiale :

➔ Flux commerciaux
➔ Flux de capitaux
➔ Flux migratoires
Flux d’informations

La mondialisation de l’information soulève de nouveaux enjeux stratégiques pour aujourd’hui et les années à venir. En effet, la surabondance de l’information liée aux nouvelles technologies de l’information et de la communication pose la problématique de la bonne gestion de ces flux. La gestion actuelle laisse à penser que la vision de long-terme a été en grande partie substituée à celle de court-terme voire de très court terme. Les investisseurs prônent donc les données en continue dans le but de “prendre des décisions à la seconde”.

En 1967, H. Wilensky évoque « l’intelligence organisationnelle » comme l’activité de production de connaissance servant les buts économiques et stratégiques d’une organisation via des sources dites
« ouvertes ». Bien sûr, plusieurs modifications ont été apportées à cette notion afin d’empêcher toutes confusions.
On définit l’intelligence économique comme une politique publique au service des intérêts des agents économiques – les entreprises – en mettant en application un diagnostic stratégique pour détecter les forces et les faiblesses de la firme dans un contexte fortement concurrentiel sur fond de crise financière.
L’intelligence économique a également pour but la collecte de l’information, son traitement et son analyse pour ensuite être valorisée. Cette discipline appliquée à la comptabilité et à la finance, autrement dit l’ Intelligence financière est essentielle à l’entreprise et à son activité.
Nous nous contenterons de nous focaliser sur ce qui attire l’attention des investisseurs dans les PME, plus précisément pour investir en capital risque – source de financement la plus commune aux PME.

II – Quels signaux envoyer pour attirer les investisseurs ?

Investir en capital risque est la principale source de financement des PME.

1 – Qu’est-ce que le capital risque ?
Le capital-risque désigne les capitaux apportés à des entreprises se trouvant soit aux premières étapes de développement soit en phase de croissance. Pour investir dans le capital-risque, des instruments de financement existent : les fonds de capital-risque. Ces fonds choisissent de façon très sélective les entreprises dans lesquelles ils investissent. Ils privilégient les domaines tels que la logistique, la technologie, l’éducation, les médias, etc. Ceci dit, pour attirer les investisseurs, les dirigeants doivent prendre en compte plusieurs paramètres.

2 – Secteurs à fort potentiel de croissance
Les investisseurs sont particulièrement sensibles aux secteurs à fort potentiel de croissance. Ils préfèrent apporter des capitaux aux entreprises profitables – ou à celles qui le deviennent. Pour cela, l’équipe de direction doit être capable de faire preuve d’expertise dans le domaine et d’un parcours opérationnel important. Un bon plan d’affaire doit être mis en place pour aider à évaluer la clarté de la stratégie. Les fonds de capitaux-risque préfèrent fournir le capital de croissance aux entreprises plutôt qu’aux propriétaires qui cherchent à générer du revenu. Pourquoi investir quand il n’y a pas de réelles garanties ?

3 – Volume d’investissement
Le volume de l’investissement dans les entreprises cibles peuvent atteindre dix millions de dollars – soit environ huit millions d’euros. Bien évidemment, ce volume dépend de plusieurs paramètres tels que la concertation bilatérale en évaluant les attentes de chaque partie. La participation quant-à-elle dépend des capitaux risque ; certains investisseurs préféreront une participation de contrôle tandis que d’autres opteront pour laisser le contrôle aux propriétaires. Les objectifs de l’équipe de direction auront un impact conséquent sur la décision des investisseurs.

Bien que les yeux soient actuellement rivés sur les indicateurs de très court-terme, il n’est pas impossible – grâce aux différentes techniques d’analyse interne ou externe des firmes – d’envoyer aux investisseurs des signaux positifs sur les prévisions de long-terme et exposer de façon précise une feuille de route car ces derniers ne cherchent pas forcément des revenus à la seconde mais le besoin d’être les mieux informés et être convaincus de la stratégie suivie par l’équipe de direction.

Article rédigé par Zohra OUALID

error: Contenu protégé